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30 juillet 2013 2 30 /07 /juillet /2013 18:19

téfillinDeux fois par jours, le matin et le soir, nous avons l’obligation de lire le passage du Shéma. Passage incroyable où machinalement, nous acceptons chaque jour et ce à deux reprises le joug divin. Nous nous soumettons à la volonté de Dieu.

Dans ce passage du Shéma, plusieurs obligations, plusieurs commandements de la Torah y sont mentionnés. Mais j’aimerai approfondir un en particulier, celui de l’obligation pour chaque homme juif au-delà de l’âge de treize ans de porter ce qu’on appelle les phylactères ou bien tefillin en hébreu. Les tefillin sont des petites boites noires fabriquées avec des peaux de vaches, desquelles sortent des lanières noires et dans lesquelles sont renfermés quatre parchemins. Sur ces parchemins est inscris entre autre le passage biblique du Shéma. De nos jours, on noue ces tefillin sur notre bras et sur notre tête qu’une fois par jour au moment de la prière du matin (excepté le jour du Shabbat le Samedi) mais à l’époque, on les gardait nouées durant toute la journée.

Pourquoi doit-on poser sur nous ces phylactères ? Quel est la raison de cet accoutrement ?

La réponse est dans le verset même de cette obligation :

‘’וקשרתם לאות על ידכם...’’ ‘’Et vous les nouerai comme SYMBOLE sur vos mains’’

La raison même de ce commandement est de porter un symbole. Un symbole ? Ben c’est un ‘’truc’’ qui nous sert à montrer aux autres notre appartenance à une identité, à un groupe. On le voit même dans la Torah, lorsque Moise veut prouver qu’il est bien l’envoyé de Dieu et que sa parole appartient bien à Dieu, il reçoit de Dieu des ‘’אותות’’ ‘’des symboles’’. Dans la Parasha Shémote, Dieu lui enseigne plusieurs prodiges qui lui serviront comme symboles pour se faire écouter auprès des enfants d’Israël. Même à la sortie d’Egypte, Dieu demande au Peuple Juif de mettre du sang sur les poteaux de leurs maisons pour montrer à l’ange destructeur qu’ils appartiennent bien au Peuple Juif et qu’ils doivent donc être épargnés.

D’ailleurs, il suffit de regarder autour de nous, on ne manque pas de moyen pour symboliser notre appartenance à un certain milieu, on aime bien symboliser cela et montrer au monde entier qui nous sommes. Mettre un écusson du PSG dans notre voiture, porter un manteau en cuir noir qui recouvre le corps et des chaussures style rangers noirs à hauts talons pour montrer qu’on est gothique, les drapeaux, les pin’s…

M’enfin… On aurait pu trouver mieux quand même pour symboliser notre appartenance au Peuple Juif. On aurait pu se suffire du chapeau noir avec la chemise blanche et la veste noir. Ou bien juste la Kippa. Pourquoi un machin qui ressemble plutôt à un outil médical pour mesurer la pression sanguine ? Qu’est-ce que ça a de patriotique les Tefillin ?

Je pense à mon humble avis qu’ici repose un fondement précieux du Judaïsme. Et c’est pourquoi j’aimerai vous faire part des écrits prophétiques du Sefer Ha’Hinou’h sur ce sujet. (Le Sefer Ha’Hinou’h est un mystère quant à son auteur, cependant on le situe au niveau du 13e ou 14e siècle et on pense qu’il était un élève de Na’hmanide en Espagne. Il a rédigé un livre qui développe les 613 commandements de la Torah en essayant de donner des raisons à chaque commandement. Il se repose sur le compte des commandements de Maimonide en y rajoutant ses explications qu’il a reçu de ses propres maitres.)

Voici les paroles du Sefer Ha’Hinou’h : L’homme a été créé avec un corps matériel. De manière naturelle, le corps est poussé à assouvir ses pulsions et toutes ses envies, comme une bête qui, avec son instinct de survie ne pense qu’à couvrir ses pulsions, quitte à déchiqueter les autres animaux autour d’elle. Dieu, par sa bonté nous a insufflé un souffle divin appelé le Nefesh qui ne s’arrête pas aux pulsions bruts mais les utilise pour le servir. Ce souffle nous entraine à nous abstenir de commettre des interdits et aspire à nous faire rapprocher de Dieu. Mais, la force extrême de notre part matériel en notre personne cherche perpétuellement à écraser la part Nefesh qui est en nous. C’est pourquoi, le passage du Shéma qui représente notre soumission et notre crainte de Dieu nous ordonne quatre commandements, l’étude de la Torah, l’obligation de nouer les phylactères, poser des Mézouzote aux entrées de nos maisons, et mettre aux quatre coins de nos vêtements des Tsitsite afin d’avoir sur nous des gardes pour ne pas perdre l’esprit face à cette force matérielle qui cherche à écraser notre Nefesh.

Il y a plusieurs notions à retenir de ce passage-là.

-"אל תאמין בעצמך עד יום מתך" ‘’Ne fais pas confiance dans ta propre personne jusqu’à ta mort’’. On aimerait bien être un modèle pour le monde entier, on aimerait que tout le monde nous ressemble et que tout le monde comprenne que nous sommes les meilleurs. Mais, le Sefer Ha’Hinou’h nous enseigne, qu’en réalité on ne peut pas se suffire à soi-même. Nous ne sommes que des bêtes si ce n’est le fait que Dieu nous ait donné un cadeau incroyable qui s’appelle ce Nefesh. Si nous pouvons faire quelques choses de notre vie, ce n’est que par la bonté de Dieu, il nous a donné une possibilité de le servir. Et pour cela, c’est un combat perpétuel entre notre volonté de le servir et notre volonté de nous laisser aller à nos besoins pulsionnels. Tout seul, on ne peut pas s’en sortir. C’est pourquoi, Dieu nous a donné dans ses commandements des petits jokers qui nous aident justement à sortir la tête du no man’s land qui est notre personne. On prend du recul en voyant ces commandements qui nous entoure. Lorsqu’on rentre dans notre maison, il y a une Mézouza à notre porte. Lorsqu’on s’habille, on porte les Tsitsite. On prend une bonne partie de notre temps à étudier la Torah et enfin, on est constamment lié aux Tefillin qui sont posés contre notre cœur et contre notre cerveau. Même si l’instinct matériel reprend du dessus, on a la possibilité de reprendre du recul et de nous rappeler ce qu’on vaut vraiment.

-Une notion importante qui peut être soulignée, c’est la notion de symbole. Comme je l’ai dit, nous avons toutes sortes de symboles pour montrer qui nous sommes, pour montrer au monde entier pour quelle cause nous adhérons. Pour montrer ce qu’on vaut. Mais au final, dans cette volonté de valoir et cette volonté de nous définir socialement. Avons-nous un moment pour prendre conscience réellement, de nous-à-nous, qui nous sommes réellement ? Avons-nous la possibilité de nous définir véritablement pour nous même ? Les Tefillin, comme nous avons dit plus haut, sont nommé symboles. Mais, ce ne sont pas des symboles identitaires, des portes drapeaux de la cause juive. Ce sont des symboles pour nous identifier intérieurement à notre propre cause. A ce qu’on doit faire dans la vie. Ce que nous savons de nous-à-nous, ce que nous valons réellement. Nous pouvons faire les choses les plus incroyables une fois que nous avons en amont définis parfaitement notre programme. Ici le programme, c’est de faire la volonté de Dieu. Non pas en écrasant notre personnalité, mais en utilisant notre personnalité convenablement.

J’aimerais finir avec une parabole architecturale du Beth Hamikdash, le temple de Jérusalem. Au Beth Hamikdash, les fenêtres étaient construites bizarrement. En générale, on construisait à l’époque les fenêtres en biais, dirigées vers l’intérieur afin de recueillir les rayons du soleil pour éclairer la maison. Mais, au temple de Jérusalem, les fenêtres étaient dirigées au contraire vers l’extérieur. Comme pour représenter que c’est justement le temple lui-même qui donne son éclat au monde. Nous aimerions tous être un soleil qui éclaire le monde entier, mais à quoi sert ce soleil s’il ne puise pas sa lumière dans le service de Dieu au Beth Hamikdash ? Puissions-nous être de bons serviteurs de Dieu afin de faire briller le monde entier de la présence Divine. 

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9 mai 2013 4 09 /05 /mai /2013 22:46

la-bourse-ou-la-vieBien mal acquis ne profite jamais. Telle est l’expression dans notre société. Mais, qu’est ce qui fait de moi un bon acquéreur ? A priori, l’argent est un salaire qu’on reçoit après avoir fourni un travail, vendu un service. La morale veut qu’on ne profite pas d’un bien, ou d’argent qui ne devrait pas nous revenir. Un bien pour lequel je n’ai pas fourni un travail afin de l’acquérir ne devrait pas reposer dans ma propriété.

Partant de ce postulat, comment comprendre tout l’enjeu du second chapitre du traité Baba Métsia dans le Talmud ? Dans ce passage du Talmud, on traite juridiquement à partir de quel moment et de quelle condition on peut garder un objet trouvé. Certaines lois à ce sujet sont plus que contradictoires avec la morale citée plus haut. Par exemple, la notion de ‘’Iyoush’’, désespérer de retrouver l’objet. Les Sages dans le Talmud ont défini à partir de quel moment on établit cet objet comme étant ‘’désespéré’’ par son propriétaire et par conséquent la personne qui le trouverait pourrait le garder pour lui-même. Prenons un cas spécifique pour que cela nous parle pratiquement. Il y a quelques années j’avais lu dans un journal israélien qu’un chauffeur de bus de la ligne 350 pour Ashdod avait trouvé une serviette contenant 30 000 dollars dans son bus. Ce chauffeur a reçu le prix de l’honnêteté parce qu’il est parti la rendre à son propriétaire. Essayons de voir le cas Talmudiquement parlant. Avait-il le droit de garder cet argent ? Le Talmud nous enseigne que s’il y a un signe de propriété sur un objet, ou même juste un signe distinctif, il faut publier la trouvaille afin que le propriétaire vienne le récupérer. D’un autre côté, si cet objet est trouvé dans un endroit où le passage est très abondant, même s’il y a un signe sur l’objet, on pourra s’approprier l’objet. Donc ce chauffeur aurait pu garder la serviette avec les 30 000 dollars.

Mais, comment comprendre alors la notion de propriété ? Nous n’avons absolument pas travaillé pour acquérir ces biens. Et de plus, ces biens appartiennent à une personne spécifique comment pouvons-nous nous l’approprier ?

Avant de répondre à ces questionnements, et avant d’entreprendre l’analyse de la notion de propriété, je veux vous amener dans un sujet un peu différent mais qui nous permettra de synthétiser le sujet du rapport au bien.

A-t-on le droit de se sauver  en causant un dommage financier à autrui ? Voici donc le sujet auquel je fais référence et qui se trouve dans le Traité Baba Kama. Le sujet débute à la page 60b. On se retrouve dans une affaire qui est arrivée au roi David lors de sa guerre contre les Philistins. Alors qu’il était en campagne, des Philistins se sont cachés dans une meule de foin appartenant à un juif afin de tendre une embuscade aux soldats juifs. Le seul moyen que l’armée de David avait trouvé pour s’en sortir de cette embuscade était de mettre le feu aux meules et de passer outre les lignes ennemies. Le problème qui se pose dans ce cas-ci, c’est qu’ils sauvent leurs ‘’peaux’’ en créant un dommage financier à autrui. Avant d’attaquer les Philistins il est donc allé poser la question juridique devant le tribunal rabbinique étant donné que ce problème-là n’était pas encore tranché. Le Sanhédrin (tribunal rabbinique) lui a alors répondu qu’il était interdit de se sauver en créant un dommage à autrui et qu’il devait trouver une autre stratégie.

Ce passage du Talmud pose un gros problème qui est relevé par tous les grands commentateurs. Effectivement, dans le 8ème chapitre du traité Sanhédrin, on y compte trois interdits parmi les 613 commandements de la Torah pour lesquels nous devons en tant que juif nous laisser mourir plutôt que les transgresser. Ces trois interdits sont : l’idolâtrie, l’inceste et l’assassinat. Mais, sur quoi les sages se sont-ils fondés pour décréter qu’il était interdit d’endommager autrui alors que nous serions en danger ? Aucun interdit ne tient si la vie est en jeu à part les trois interdits cités dans le traité Sanhédrin ??? C’est pourquoi, les Tossefote (grands commentateurs du Moyen-Age) disent en une phrase qu’il faut lire ce passage de Talmud non pas comme un interdit de se sauver sur le compte des biens d’autrui mais plutôt qu’il faut se sauver mais rembourser le dégât après avoir fait le dommage. Malheureusement, la lecture de Tossefote est dure à encaisser puisqu’à priori il change la lecture du passage talmudique. C’est pourquoi le Rosh (Rabbénou Asher Ben Yé’hiel, décisionnaire du 13ème siècle) lit cela différemment en prenant compte du terme ‘’interdit’’. Pour lui, il faut lire que le Sanhedrin a envoyé comme réponse que bien sûr qu’on peut sauver sa vie malgré le dommage que cela cause à condition que lorsqu’on crée se dommage on a l’intention de le rembourser et que si cette condition n’est pas posée il serait effectivement interdit de se sauver carrément !

L’ambiguïté de ce sujet dans Baba Kama est en réalité d’une grande profondeur. Et j’aimerai vous faire part de l’explication du Maharal de Prague (Rabbi Yehouda Leib ben Betsalel commentateur du 16ème siècle) sur les questions qu’on se posait sur le second chapitre de Baba Metsia qui nous amènera à une explication sur ce passage de Baba Kama.

En réalité, dit le Maharal, l’argent ou un bien, n’est qu’une valeur extérieure à l’homme. On aimerait avoir une possession de ce bien, on voudrait qu’il soit comme notre propre entité, notre personne. Or, ce bien ne sera jamais notre personne. En Hébreu et dans le langage du Talmud, une propriété se dit ‘’shay’houte’’ ce qui se traduit en fait par un lien, une représentation. Un objet ne peut jamais devenir la même entité qu’un être humain. D’ailleurs, lorsque l’on se marie, on fait l’acquisition selon le langage talmudique de sa femme. Cela ne veut pas dire que la femme est devenue ‘’propriété privée défense d’y toucher’’ mais plutôt qu’elle est liée à tel homme se qui exclue les autres. Ce qui représente ma personne dans le fait que je suis le propriétaire d’un objet ou d’un bien c’est deux choses, qu’il repose dans mon ‘’reshoute’’ (mon domaine) et que j’ai la conscience de le posséder. Or, lorsque je perds un objet, il ne se trouve plus dans mon domaine, il ne reste plus aux Sages du Talmud qu’à faire une évaluation pour savoir dans quel cas la conscience de posséder l’objet est encore valable. C’est pourquoi, lorsqu’ils disent que le propriétaire va faire ‘’iyoush’’ cela veut dire qu’il perd la conscience de posséder l’objet, comme dans un cas où l’objet est perdu dans un endroit publique ou le passage est très fréquent. Ici, la valeur de l’objet est complétement désacralisée. L’objet n’est pas idolâtré. En effet, un objet est interchangeable, ça peut bouger et ne pas rester en place.

Comment se fait-il alors qu’avec cette vision du rapport au bien, les sages ont dit au roi David qu’il faut se laisser tuer plutôt qu’endommager les biens d’un autre ? A priori, les biens ne sont pas si importants que cela ?! Face à une vie, un bien devrait n’avoir aucune valeur !

Je propose humblement l’explication suivante. Dans le cas du roi David, et d’ailleurs dans le cas de sauver sa vie au détriment des biens d’autrui, la Torah nous permet de transgresser tous les 613 interdits, à part les 3 cités plus haut, si la vie est en danger. Mais, d’une certaine manière, Dieu se met de côté par le fait qu’il te laisse transgresser ses interdits, mais, il ne met pas de côté notre prochain. Chaque personne est un monde, chacun a ses propres actions et influences sur le monde. Nous n’avons pas le droit de tuer, et vaut mieux mourir plutôt que tuer. Comme le Maharal le dit, avoir une propriété, c’est la répercussion de ma personne sur le monde. C’est un peu comme une projection de l’homme sur le monde. Un pauvre est considéré comme un mort, car il ne peut pas avoir de propriété. Il ne vit que superficiellement. Il a une existence abstraite car son existence réelle, sa projection sur le monde n’existe pas. Une personne qui a une projection sur le monde par son bien, lorsque je détruis son bien, je ne détruis pas son bien mais plutôt l’existence de son propriétaire de manière réelle, je ne le tue pas physiquement mais je détruis son existence. J’enlève son influence sur le monde et je le mets au même niveau que le pauvre. C’est pourquoi, je me dois comme le dit le Rosh de poser comme condition de rembourser mon dommage et avec ce remboursement je ne porte pas atteinte à son influence étant donné que je vais lui rendre son bien de manière différente.    

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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 15:32

images.jpg            Certaines questions reviennent sans cesse après différents évènements, des époques de crises qui viennent nous pincer le cœur et la conscience. Pour introduire le sujet, j’aimerai vous faire part des différents doutes et angoisses (parmi tant d’autres) qu’un bon juif gentil peut éprouver. Ces évènements viennent d’ailleurs appuyer ces doutes et nous amène à réfléchir sur notre avenir, sur notre survie et notre place. Où serai-je en sécurité ? Où est ma place de Juif ? Qui n’a pas entendu les évènements perpétrés à Toulouse et qui ne se pose pas la question sur une éventuelle Alya, monter se réfugier en Israël face à la montée soudaine de l’antisémitisme ? Que faire, qui peut nous sauver ? La montée au pouvoir de François Hollande va-t-elle laisser place à un relâchement étatique des condamnations des actes antisémites ? En réalité, ces interrogations ne sont justes que renforcés par des détails, des faits divers. Certaines catégories de la population juive en France se les posent depuis un bon moment. Peut-être qu’en Israël il est plus évident et plus simple de travailler, nul besoin de justifier les absences répétées lors des fêtes juives, nul besoin de renoncer à un emploi à cause de la réticence lors de l’entretien d’embauche à propos du Samedi, le Shabbat chômé par les Juifs. Israël ne serait-il pas un Eldorado pour un Juif voulant pratiquer sa religion sans soucis ? Mais, encore faut-il voir les épreuves israéliennes au même titre. Être en sécurité en Israël. Plusieurs fois, j’ai entendu des personnes dire la chose suivante, avec le danger iranien, avec les ennemis tout autour d’Israël, peut-être que cela est fou de vouloir rester en Israël, vivre en assumant le danger perpétuel, vivre dans la gueule du loup. En somme, la question n’est pas vraiment de savoir est-ce qu’il faut monter en Israël ou pas. La question est plutôt, est-ce que le problème est lié à un endroit, à un pays ou bien le problème est-il ancré en nous, bien au fond de nous, le Peuple Juif ?! Comment se confronter donc à ce phénomène, la montée soudaine de l’antisémitisme ? Quels sont nos valeurs face à un tel problème ? Fuir, ou alors y a-t-il une autre solution, une solution plus idéaliste ?

            Je propose donc, d’analyser notre situation, d’essayer de voir quel est le chemin que nos ancêtres ont pris dans les mêmes situations et d’essayer d’en arriver à un redressement intérieur et certaines solutions face à ce danger.

            A l’époque de l’exil babylonien, un grand malheur est tombé sur le Peuple Hébreu. L’existence même de ce Peuple fut remise en question. Un décret royal est tombé, la destruction définitive de toute vie juive. C’est la période de Pourim. Le décret consistait à anéantir, à tuer et faire oublier le Peuple. Le sort des Juifs fut alors pris en charge par le chef du tribunal rabbinique, le célèbre Mardochée. Mais, il est intéressant de prendre conscience que le rouleau d’Esther qui retrace cette histoire, ce même rouleau qu’on a pris l’habitude de lire une fois par an en l’espace de quelques minutes à la synagogue, narre en réalité une période de plusieurs années. Tout commence par l’interdiction de Mardochée envers les Juifs de s’associer au festin d’Assuérus. Ce n’est que quelques années plus tard que le décret d’extermination fut lancé. Mais, Mardochée avait ressenti par le fait que les Juifs n’étaient pas capables de s’assumer et ne pas aller au festin d’Assuérus qu’un danger pour le Peuple Juif était déclenché. Les Juifs, veulent ressembler à toutes les nations et renoncer à leur particularité. La raison suprême de la venue d’un homme sur terre, et d’ailleurs l’objectif principal d’un Juif c’est la sanctification du nom de Dieu. Énormément de possibilité de sanctifier Dieu sont données à un Juif. Mais, il est évident que faire le contraire, détourner son visage du Divin, exprimer envers Dieu à la limite j’ai honte de te servir, j’ai honte d’être Juif, cela peut se traduire par le contraire même du travail d’un bon Juif. La Guemara dans le traité Sanhédrine évoque trois cas, trois situations où un homme doit se laisser tuer plutôt que transgresser ces fautes, on parle de l’idolâtrie, mieux vaut mourir que servir l’idolâtrie, on parle tuer, mieux vaut mourir soi-même qu’arriver à tuer une personne (à part bien sur si c’est justement cette personne qui me met en danger et qui prendrait donc un titre de Rodef, c’est-à-dire qu’il me poursuit pour me tuer) et enfin l’inceste. Mais, dans la suite de ce passage de Guemara, il est évoqué une autre situation où on devrait a priori se laisser tuer. Ce cas là ne rentre pas dans les généralités citées plus haut car son application n’a pas de limite. On parle d’un cas à caractère antisémite où tout simplement on voudrait nous enlever la possibilité de vivre comme un Juif. Par exemple, la Guemara nous fait allusion à l’habit traditionnel juif. Si on empêche un Juif de s’habiller comme le veut sa tradition juste pour l’empêcher de se concrétiser en temps que Juif et pour tout simplement ridiculiser son image de Juif, il faudrait a priori se laisser tuer. D’ailleurs plusieurs fois, le Peuple Juif était en danger et des personnes ont proposé de mourir ou bien carrément sont mortes pour relever l’estime du Peuple.

            Lors de la faute du veau d’or, Dieu voulait détruire son Peuple. En effet, le fait même qu’ils avaient servis l’idolâtrie était une atteinte ultime à l’image du Peuple qui ne méritait alors plus d’exister. C’est pourquoi, pour relever l’image, Moise a proposé de mourir lui pour réparer la faute. Comme on voit qu’il s’exprime en disant : ‘’il dit grâce car le Peuple a fauté… Et maintenant laisse reposer leur faute sur Tes épaules car sinon efface moi de Ton livre’’. De la même manière pour en revenir à l’histoire de Pourim, Esther était prête à faire des actes qui relevaient du suicide. Elle jeûna pendant trois jours et se présenta au roi sans aucune autorisation car il avait interdit à tous l’accès à lui. Et elle s’exprima de la manière suivante, ‘’Vékaasher avadeti avadeti…’’ ‘’et lorsque je serai perdue je serai perdue…’’ elle était prête à mourir pour faire vivre son Peuple.

            La vie que Dieu nous a donnée, n’a pour objectif QUE la sanctification de Dieu. Or, mourir pour sanctifier Dieu n’a rien de malheureux bien au contraire c’est justement réaliser et concrétiser notre passage sur terre. J’aimerai vous faire partager justement les dernières paroles d’un des grands maitres de la génération juste avant la Shoah, Rav El’hanan Wassermann.

            Cet extrait est tiré de l’introduction au célèbre commentaire sur le Talmud Kovetss Shiourim rédigé par l’illustre maitre en Talmud des dernières générations passées Rav El’hanan Wassermann. L’introduction est le fruit de la plume de son fils Rav Elozor Sim’ha Wassermann. Il retrace les derniers instants de vie de l’auteur avant de se faire assassiner par les nazis le 11 du mois de Tammouz 5701 soit le 6 Juillet 1941.

La mort digne d’un saint de notre père (Rav El’hanan Wassermann) que Dieu venge son sang était la suite logique d’une vie entière dévouée à la sanctification du nom de Dieu et investie dans l’étude de la Torah. Voici les évènements selon les témoignages d’un spectateur direct du massacre qui a vécu après la guerre et fit publier ces faits dans différents journaux aussi bien en Israël qu’aux États-Unis, le Rav Éphraïm Oshri. Rav El’hanan prit la parole, il parla d’une voix douce et basse avec une sérénité qui était bien connue chez lui, son visage laissait apparaitre un sérieux qui était d’ailleurs toujours présent chez lui durant toute sa vie. Il parla avec comme interlocuteur tout le Peuple Juif réuni face à lui sans laisser échapper aucun sentiment privé, sans aucune volonté de consoler sa famille. Il voulait s’adresser à tout le Peuple Juif. Voici les dernières paroles de notre maitre avant de monter sur l’autel de ce sacrifice, de cet holocauste :

‘’… Apparemment, nous sommes considérés dans les cieux comme des justes car nous avons été choisis pour réparer les fautes du Peuple Juif par nos cadavres. Si cela en est ainsi, repentons-nous et rapprochons-nous de Dieu pleinement maintenant ici même… Le temps est court, nous nous rapprochons du lieu du massacre (District 9, lieu du massacre de Slobodka-Kovna). Il est de notre devoir d’être conscients que notre sacrifice sera mieux accueilli avec notre repentir, et par cela nous pourrons sauver nos frères et sœurs qui se trouvent en Amérique… Que ne nous monte à la tête aucune mauvaise arrière pensée que Dieu nous en préserve ! En effet, dans un sacrifice au Temple, une mauvaise pensée lors de l’abattage rituel rend le sacrifice interdit, le sacrifice prend le statut de Pigoule qui veut dire abîmé. Nous sommes dans l’accomplissement direct d’un très grand mérite, l’accomplissement du verset ‘’Dans le feu tu l’as consumé et par le feu tu reconstruiras…’’, le feu qui nous brûlera sera le même feu qui reconstruira à nouveau la maison d’Israël…’

C’est sur ces paroles là qu’il fut pris pour être fusillé par les nazis que Dieu venge son sang.

            Ce que je tire de toutes ces analyses historiques, c’est que cela n’a aucune importance où se trouve notre danger, où se trouve les attaques que l’on puisse subir. Ce qui est important, c’est comment on réagit face à elles, combien sommes-nous prêts à sacrifier notre vie pour la sanctification du Dieu. Bien sur, mourir pour Dieu cela parait très loin, mais sanctifier Dieu n’est pas obligé de passer uniquement par l’abandon de notre souffle de vie. Cela peut très bien passer par l’accomplissement dévoué corps et âme à la Torah, faire les mitsvotes en étant fier de les accomplir et pas en étant angoissé que cela ne soit pas adapté et cela ne correspond pas aux différentes nations parmi lesquelles nous vivons.

Dernièrement, je me trouvai dans une conférence dans un cadre juif. Cette conférence avait pour thème y a-t-il une philosophie juive ? Un grand professeur de philosophie, un universitaire certes juif présentait le sujet. Il voulait en fait démontrer qu’il y a effectivement une possibilité d’analyse de la Torah de manière philosophique et qu’on peut classer donc le judaïsme comme une catégorie philosophique à part entière. Après ce que je viens de vous démontrer, on n’en a rien à faire de savoir qu’il y ait ou pas une philosophie juive ! Certes la philosophie est très intéressante mais il n’y a aucune raison de rabaisser la Torah à une matière qui s’appellerait la philosophie car nous devons nous assumer en tant que Juif et non en temps que nation parmi les nations. Vouloir classer la Torah comme une case philosophique parmi tant d’autres ce n’est pas s’assumer en tant que Juif mais vouloir prouver au monde qu’on vaut bien ce qu’ils valent étant donné que nous aussi, notre religion plus exactement devrait être reconnue au même titre que leur forme de pensée. Non ! Erreur ! La Torah n’a pas besoin de s’affirmer aux non-juifs. Cela n’est pas un discours raciste anti-non-juif, pas du tout loin de là. La Torah est accessible à tous à condition que les personnes qui s’intéressent à Elle fassent l’effort de l’approcher. Ce n’est sûrement pas la Torah qui doit s’approcher d’eux, se rabaisser à ces personnes pour qu’ils daignent tourner leur regards vers Elle.

            C’est pourquoi je pense conclure par le fait que se sauver en Israël juste parce qu’il y a un peu d’antisémitisme (qui n’est en réalité qu’un début) est en réalité lâche. En effet, c’est ne pas voir le problème en face des yeux. C’est-à-dire, qu’on n’est tout simplement pas prêt à offrir notre vie dans la sanctification de Dieu et on préfère montrer qu’on s’éloigne du problème. On se rabaisse face aux autres nations on a même honte d’être Juif. Nous sommes en exil depuis 2000 ans, cela ne change pas l’endroit où l’on se trouve que ce soit en Pologne, au Maroc, aux États-Unis, en France ou en Israël, nous sommes en Galoute, en exil. Notre travail n’est pas de nous lamenter sur notre sort. Il est vrai, que nous devons aspirer à la délivrance mais cela ne consiste pas à fuir. Nous devons nous réaliser en tant que Juif, en tant que pratiquant partout où l’on se trouve et malgré toutes nos difficultés. Que ce soit l’agression d’un jeune homme parce qu’il est Juif ou que ce soit des difficultés liées à trouver du travail laissant la possibilité de respecter Shabbat. C’est la volonté de Dieu, c’est notre travail de Juifs en exil et le tout consiste à mettre le Judaïsme comme valeur absolue, de mettre le Judaïsme par-dessus tout et que le reste soit secondaire. Halte à la lâcheté, soyons courageux et sanctifions le nom de Dieu. Respecter les commandements de la Torah contre vents et marées cela relève de la sanctification de Dieu.

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1 avril 2012 7 01 /04 /avril /2012 22:51

chaines-esclaves

La fête de Pessa’h est une fête assez centrale dans la vie de tout bon juif. Qu’est ce que cela représente, est-un mélange de coutumes, de points très pratiques mais surtout d’une profondeur intellectuelle particulière. Effectivement, la sortie d’Égypte que représente cette célébration est la constitution du peuple juif. Avant nous étions les Hébreux, nous sommes désormais le peuple juif. 70 hébreux descendent en Égypte pour y trouver la prospérité et ressortent 210 plus tard sous le nom de peuple juif comptant 600000 âmes après avoir vécu ou plutôt survécu l’asservissement par le peuple hôte, les Égyptiens. Pour remémorer ces évènements, cette libération, nous devons raconter l’histoire de la sortie d’Égypte le soir de Pessa’h, une fois par an et nous sentir nous mêmes libres et délivrés. C’est un fait assez bizarre, ça à l’air d’une mise en scène cette soirée de Pessa’h ! On s’accoude comme des rois, on boit du vin et on doit ressentir comme si on était libre. Mais finalement, en quoi la sortie d’Égypte nous concerne vraiment ? Qu’est ce que ça veut dire se sentir libre ? Nous ne sommes pas libres ! C’est quoi cette pièce de théâtre ? Comment se sentir concerné individuellement ?

Le soir de Pessa’h, lors du Seder, il est institué de boire quatre coupes de vin. Le Midrash nous enseigne que ces quatre coupes que nos Sages ont instituées de boire symbolisent les quatre citations bibliques rapportées à propos de la délivrance des Hébreux en Égypte. Au moment de la première apparition de Dieu à Moïse lors de la vision du buisson ardent, Dieu demande expressément à Moïse de devenir son porte-parole, son prophète. Il lui demande de devenir le délivreur et il lui dit les paroles suivantes :   ''לכן אמור לבני ישראל אני השם, והוצאתי אתכם מתחת סבלות מצרים, והצלתי אתכם מעבודתם, וגאלתי אתכם בזרוע נטויה ובשפטים גדולים, ולקחתי אתכם לי לעם.''

  ‘’C’est pour cela que tu diras aux enfants d’Israël je suis Dieu, je vous sortirai de l’oppression égyptienne, je vous sauverai de votre esclavage, je vous délivrerai avec un bras étendu et des grands jugements et je vous prendrai pour moi comme peuple…’’

C’est sur la base de ces quatre expressions de délivrance que nos Sages instituèrent de boire les quatre coupes de vins. Chaque coupe symbolisant une des quatre expressions. Il est à mon avis évident que ces symboles représentent une profondeur d’une importance extrême concernant la sortie d’Égypte. Les sages n’ont pas institué de manière folklorique une beuverie, une tournée générale pour s’éclater et faire la fête en se livrant saoulant. Ces quelques mots des versets viennent en réalité nous faire ressentir l’évolution de la délivrance du joug égyptien. Et c’est justement pour illustrer cette symbolique qu’on concrétise par une boisson d’une grande importance, j’ai nommé le vin. (Un ami m’a proposé l’explication suivante sur le pourquoi du vin, de la même manière qu’il faut ressentir l’évolution de la délivrance, de la même manière l’action du vin se ressent en s’amplifiant à mesure qu’on le boit…) Essayons d’analyser en détails ces différentes expressions. Mais juste avant cette analyse, je propose de jeter un coup d’œil aux sources de l’exil d’Égypte, lorsque Dieu se révèle à Abraham et lui annonce que sa descendance sera asservie. L’apparition en question est connue sous le nom de ‘’Berith bein habétarim’’. Lors de ce pacte entre Dieu et Abraham, Abraham apprend que sa descendance sera asservie dans les mots suivants :

  ''ויאמר לאברם ידוע תדע כי גר יהיה זרעך בארץ לא להם ועבדום ועינו אותם ארבע מאות שנה''

‘’Il dit à Abram, sache que ta descendance sera étrangère dans un pays qui n’est pas à elle, elle sera asservit et elle souffrira pendant 400 ans…’’

Lorsqu’on se penche sur ce verset, on découvre trois sortes d’exil allant en crescendo, partant d’un exil plus ou moins léger vers un exil bien plus lourd. Au départ il est mentionné ‘’ta descendance sera étrangère…’’. C’est-à-dire que la descendance d’Abraham habitera dans un pays qui n’est pas le sien, ce qui implique une liberté diminuée. En effet, un étranger ne peut pas se permettre tout ce qu’il veut dans un endroit qui ne lui est pas familier où les normes et usages ne sont pas les siens. Mais, cela n’implique pas un asservissement. Les immigrés sans papiers en France demeurent dans ce pays certes avec une liberté diminuée mais cela n’implique pas un asservissement de ces immigrés par le peuple français.

La suite du verset fait état d’un dur labeur imposé aux Hébreux ‘’elle sera asservie’’. Ici, l’exil des enfants d’Abraham se complique. Désormais, pas seulement ils ne sont pas chez eux, mais, en plus de cela des travaux leurs sont imposés, ils sont désormais soumis physiquement à un dur labeur. L’exil devient oppressant, mais cela n’est pas encore une souffrance. C’est seulement à la fin du verset qu’il est mentionné ‘’elle souffrira’’. Là l’exil est arrivé au summum de l’insupportable. Le peuple égyptien fait désormais souffrir les Hébreux. Ils sont étrangers en terre d’Égypte, ils travaillent comme des damnés et ils souffrent de l’oppression égyptienne.

Je propose maintenant de revenir à l’apparition de Dieu à Moïse. Revenons aux versets concernant la délivrance. Dans les versets de délivrance dits à Moïse on retrouve trois paroles de délivrance qui correspondent parfaitement aux versets d’exil qui avaient été annoncés à Abraham. ‘’Je vous sortirai de l’oppression égyptienne, je vous sauverai de votre esclavage, je vous délivrerai avec un bras étendu et des grands jugements…’’

A propos de l’expression ‘’elle souffrira’’ il est dit à Moïse ’Je vous sortirai de l’oppression égyptienne’’. À propos de l’expression ‘’elle sera asservie’’ il est dit ‘’ vous sauverai de votre esclavage’’. Et enfin, sur l’expression ‘’ta descendance sera étrangère…’’ chez Moïse il est dit ‘’ je vous délivrerai avec un bras étendu et des grands jugements…’’.

Mais, un grand changement et une grande nouveauté est apparente lors de la révélation de Dieu à Moïse. Une quatrième expression est prononcée, un langage qui n’a pas de correspondant avec le pacte du ‘’Berith beine habétarime’’. Je parle de l’expression ‘’ je vous prendrai pour moi comme peuple…’’. Effectivement, ce passage ne fait pas référence à l’esclavage et l’asservissement des enfants d’Israël car les trois niveaux d’exils ont déjà leur correspondant de délivrance. En réalité, Dieu voulait nous souligner un point d’une importance extrême. Cette expression vient appuyer la conséquence directe de la délivrance, LA RAISON même de cette délivrance. Le POURQUOI de cette délivrance. La délivrance du peuple juif n’était pas juste pour créer un scénario de cinéma. Ce n’était pas pour créer des postes à Wall Street où encore pour inventer le communisme. Ce n’était pas une guerre d’indépendance pour créer un état juif. La raison même de ‘’Je vous sortirai de l’oppression égyptienne, je vous sauverai de votre esclavage, je vous délivrerai avec un bras étendu et des grands jugements…’’ c’est ‘’ je vous prendrai pour moi comme peuple…’’. C’est le passage du joug égyptien au joug divin. Toute notre liberté nous la devons au fait que nous servons Dieu. Toute notre liberté n’existe que pour un verset plus loin ‘’בהוציאך את העם ממצרים תעבדון את האלקים על ההר הזה''

  ‘’ C’est en sortant ce peuple d’Égypte que vous servirez Dieu sur cette montagne (Mont Sinaï)’’ C’est justement pour recevoir la Torah, c’est pour ce but là que nous sommes sortis d’Égypte.

Le soir de Pessa’h, chaque personne a l’obligation de se sentir ‘’libre’’ ‘’בן חורין   ‘’. Le fait que nous réalisons le soir de Pessa’h notre soumission à Dieu, c’est justement de cette manière là que nous nous sentons ‘’libre’’. Lorsque nous réalisons l’importance de la Torah dans notre vie ce n’est pas parler de l’importance mais plutôt du caractère fondamental de la Torah dans notre vie. Sans la Torah nous serions encore asservis par la vie quotidienne. Asservis par l’Égypte, c’est-à-dire asservis par le caractère de soumission à la vie. Nous sommes au dessus de la vie. En effet, laisser tout tomber pour vivre pendant 40 ans dans le désert sans savoir quel sera notre subsistance, comment nous allons manger vivre. Mais avoir confiance en Dieu et se surélever du caractère de soumission de ce monde, c’est ça se sentir   ''בן חורין''   ‘’libre’’.

La Mishna dans Pirkei avot (Chapitre 6 Mishna 2) dit :   ''והמכתב מכתב אלקים הוא חרות על הלוחות אל תקרא חרות אלא חרות שאין לך בן חורין אלא מי שעוסק בתורה''

 ‘’ Et l’écriture est une écriture divine gravé sur les tables, ne lis pas gravé mais libre (les deux s’écrivent de la même manière seul la ponctuation  les différencie) car il n’y a pas d’hommes libres seulement ceux qui approfondissent l’étude de la Torah’’

A travers la Torah, nous abordons les sujets de la routine quotidienne en l’analysant selon la volonté de Dieu. Des sujets tout bêtes comme un homme qui fait un dommage à un autre homme, ou bien toutes sortes de sujets banals. Ces sujets là abordés par la Torah ne sont plus banals. Tout est matière à analyse, tout est matière à pensée. Nous ne sommes pas dans un monde banal, mais un monde qui a un sens est qui a des objectifs. Nous ne sommes pas libres pour ‘’se la kiffer’’ nous sommes libres pour servir Dieu. Et nous sommes prêts à laisser notre quotidien pour recevoir la Torah, pour l’approfondir ! Là, à ce moment, nous pouvons nous proclamer LIBRE comme sa juste définition.

D’ailleurs dans la loi du soir de Pessa’h, nous savons qu’il est permis de rajouter des verres de vins à notre guise entre le premier, le second et le troisième verre de cette soirée. Par contre, entre le troisième et le quatrième verre, il est strictement interdit de boire du vin. Si on fait attention à l’ordre des expressions de délivrance qu’on a mentionnées au début de ce texte, nous remarquons que le dernier verre symbolise l’expression ‘’ je vous prendrai pour moi comme peuple…’’. En effet, il ne faut pas faire de séparation entre la symbolique de la délivrance et la symbolique de la création du peuple de Dieu, c’est-à-dire, la signification même de cette délivrance d’où l’interdiction de séparer le troisième verre du quatrième verre par du vin vain.

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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 17:45

hannouka

Quand on évoque la fête de ‘Hanoukka, cela nous inspire quoi ? A quoi cela fait référence ? Les beignets, les toupies, les candélabres, les maccabéens, la victoire d’une poignée sur une armé expérimenté qui est celle des grecs, une petite fiole d’huile d’olive pur retrouvée de manière inattendue, suffisante à allumer le candélabre du temple pour une seule journée et qui a tenu finalement 8 jours.

Entre nous, qu’est ce qu’on en a à faire de cette fête ? En générale les fêtes juives ne sont pas uniquement des commémorations, le judaïsme n’a pas besoin de 14 Juillet pour glorifier sa force militaire. La Torah n’est pas un livre de record qui nous raconte et nous narre des miracles pour endormir les petits enfants. Quel est cette fête qu’on appelle ‘Hanoukka ? Une légende du gentil peuple qui triomphe des méchants ? Les beignets, les bougies romantiques et les toupies, mais quel est ce bazar ?

Il me parait évident que nos sages ne nous ont pas institués cette fête uniquement pour festoyer et s’amuser au son de la voix du grand père qui nous narre l’épopée des Hasmonéens. Essayons d’analyser les détails et les sources mêmes de cette fête et tentons de comprendre en quoi cette célébration nous concerne personnellement de nos jours encore.

Reprenons l’histoire de cette épisode d’occupation grecque. La terre et le peuple d’Israël étaient sous domination grecque. La Grèce représente la culture philosophique, les sciences et les mathématiques. L’élite grecque est destinée à la pensée, la profondeur intellectuelle ou plus exactement les sciences et la philosophie. A l’image des États-Unis actuels, la Grèce avait un souci d’imposer sa culture et son mode de vie sur le monde entier. En particulier en Israël qui était concurrent direct avec cette culture. Le Talmud est une insulte à la culture philosophique. En effet, la philosophie est une science qui étudie les principes et les causes à un niveau abstrait et général. Or, La Mishna nous proclame dans la maxime des pères : ‘’ לא המדרש עיקר אלא המעשה  ’’ ‘’l’analyse n’est pas l’essentiel mais la pratique l’est’’. Les grecques ont donc finis par interdire au peuple juif d’accomplir les bases et l’essentiel de sa pratique religieuse. Ce qui consiste à interdire la circoncision, l’étude de la Torah et le repos du Shabbat. Ce à quoi un groupe d’insurgé mené par leur chef le grand prêtre Yo’hanan se sont révoltés et combattus de manière spectaculaire l’armée glorieuse grecque et l’ont renversé. Puis, comme il est connu, ils ont voulu rallumé le candélabre du temple mais cela n’était pas possible étant donné que les grecques avaient rendus impurs tout le stock d’huile destiné à ce candélabre jusqu'à ce qu’il trouve encore de manière miraculeuse une petite fiole d’huile suffisante pour allumer cette Menora une journée et qui a finalement durée huit jours de manière mirobolante.

Je ne voudrais pas vous rappeler l’histoire de ‘Hanoukka mais je vous ai tout de même retracé les grandes lignes de l’histoire pour pouvoir poser de manière clair les quelques questions qui nous permettront d’analyser cette ‘’commémoration’’ :

            -Dans le Talmud, lors des destructions des différents temples ou lors des grands malheurs du peuple juif, on essaie de trouver des raisons à l’arrivée de ces malheurs. Donc en somme, quel était la raison de cette catastrophe que fut l’interdiction de la pratique du judaïsme ? Quel était le statut pratique d’Israël pour mériter cette sanction ?

            -Comment aborder les sciences grecques d’après la Torah et est-ce si dérangeant dans la pratique juive ?

            -Comment se fait-il qu’une fois les grecques vaincus, les Maccabéens ne cherchent qu’une chose, rallumer le candélabre ? Ils pourraient faire plein d’autres choses comme un sacrifice de remerciement ou bien un grand congrès d’étude pour fêter la fin de l’interdiction ?

            Essayons de reprendre toute cette histoire de ‘Hanoukka en profondeur. Les grecques étaient les premiers à vouloir détourner les juifs de la vie de Torah, c’étaient les premiers à vouloir obscurcir les yeux des juifs en les influençant avec leur culture. Les perses qui avaient détruit le premier temple ne cherchaient pas à détourner les juifs de leur pratique mais voulaient les anéantir. Or, les juifs furent déstabiliser et commencèrent à placer la culture grecque en première objectif, en modèle de vie tout en mettant la Torah et la pratique juive en second plan. Ce à quoi les grecques ont poussé cela à un tel point qu’ils ont carrément interdit la pratique juive. Dans la Parasha béreshit le verset dit : ‘’וחשך על פני תהום  ’’ ‘’et l’obscurité au dessus des ténèbres’’. Le Midrash dit que ce verset concerne l’empire Grec qui a obscurcit les juifs. En réalité, la culture grecque n’est pas en soit un problème, les sciences ne sont pas une embuche à la culture juive, bien au contraire. Mais, les juifs avaient trébuchés sur un point. Est-ce que la philosophie est un but en soit, est-ce que les sciences sont des objectifs en soit ou bien sont ils secondaires à la Torah. On connait bien cela actuellement, il faut tout prouver scientifiquement, on s’amuse à prouver la Torah scientifiquement. Les dinosaures ont-ils existé d’après la Torah, la Terre a-t-elle des millions d’années d’après la Torah. Mais, c’est sur ce point là que les juifs ont trébuché. On se moque complètement de prouver la Torah scientifiquement, à la limite, on utilise la science pour comprendre la Torah mais pas le contraire ! Si on demande à un juif, est tu juif ou ne l’est tu pas, et qu’il répond JE SUIS JUIF, cela inclut qu’il croit de manière clair et net à tout ce qui est marqué dans la Torah, on ne cherche pas à prouver ou à comparer les sciences ou alors même les autres religions. Effectivement, c’est possible qu’on peut prouver mais cela ne nous intéressent pas. La période des grecques était une sorte de test. Vous les juifs qui jonglez entre Torah et sciences, comment allez vous réagir si on vous interdit de pratiquer la Torah ? Allez vous vous ranger dans les sciences et les philosophies ou alors vous allez tout faire pour remettre la Torah à sa juste place ? Et c’est cela que les Maccabéens ont compris. Ils ont été מוסר נפש  , ils ont tout donné pour remettre la Torah à sa juste cause. Ont dit dans la prière spéciale de ‘Hanoukka, que un petit nombre de guerrier a vaincu un grand nombre de guerrier. A priori, cette guerre était perdu d’avance pour les Hasmonéens. Mais leur but n’était pas de gagner ou perdre la guerre, leur but était de remettre sa place juste à la Torah. Montrer que la Torah est le réel but de l’existence et notre vraie culture. Quitte à perdre sa vie pour cela ! Dans le miracle de ‘Hanoukka, il y a plusieurs points important, il y a la guerre des Maccabéens, il ya la découverte de la fiole d’huile, il ya la durée de cette fiole qui a tenu 8 jours au lieu d’un seul… Et pourtant, le seul point qu’on fait allusion dans la prière de ‘Hanoukka et le seul point important qu’on retient c’est la victoire d’une petite quantité de guerriers en herbe face à une énorme armé expérimentée. C’est ce qu’on appelle la Messiroute Nefesh qu’on traduit de manière populaire ‘’don de soi’’. Je pense que c’est sur ce point qu’il fait s’arrêter pour comprendre en quoi cette fête nous concerne à tous de manière personnelle et actuelle. Nous sommes dans une culture athée. La culture occidentale consiste à ne croire que ce que nos yeux voient et que ce que je peux prouver scientifiquement. La culture est très attirante, Nietzche, Sartre, Freud, Marx et j’en passe, qu’est-ce que cela est attirant. Mais, cela n’est pas un problème à condition que cela passe après la Torah.

            J’avais demandé parmi les différentes questions dans l’introduction, pourquoi la première chose entreprise à la suite de la victoire des Maccabéens sur les grecques était d’allumer le candélabre. Le candélabre est un objet très symbolique comme nous le dit le commentateur Rabbénou bé’hayé sur la parasha Térouma. En effet, le candélabre est composé de 7 branches qui correspondent aux 7 sciences se trouvant sur terre. Cela représente que les sciences sont une partie effective du temple, les sciences sont très importantes dans le judaïsme. Mais, cela n’est qu’un point et un petit élément car le principal est la Torah écrit sur les tables de la loi entreposé dans la partie la plus sainte du temple. Une fois que les Hasmonéens ont tout donné et se sont donnés complètement pour montrer leur fidélité à la Torah, à ce moment ils peuvent se permettre d’allumer la Menora, le candélabre, c'est-à-dire qu’ils peuvent s’adonner aux sciences. Ils peuvent approfondir les sciences qui sont désormais secondaires à la Torah.

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15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 13:33

Fetes juives Pessah paques55                Pour introduire le sujet, je voudrais faire part d’une explication du Beth Halévy (Le Rav Yossef Dov Soloveitshik) à propos de l’exil des hébreux en Egypte. La fin du premier livre de la bible, la Genèse, se conclût avec la descente en Egypte de Jacob avec un groupe de 70 hébreux. La première chose que Jacob fait en arrivant en Egypte (ou même avant d’y arriver) est de s’installer dans la ville de Goshem. C’est dans cette ville que les hébreux résideront désormais. Ils sont donc dans leur petit ghetto bien tranquille et même pépère si on pourrait dire ainsi. Mais, le second livre de la bible s’intitulant l’Exode commence par la mort de Jacob puis petit à petit de ses douze enfants. C’est en vérité la majeure partie ou plutôt le principal du groupe qui était descendu avec Jacob. Place maintenant à la nouvelle génération, ceux qui sont nés en Egypte et les jeunes ambitieux qui veulent faire de leur vie une réussite. On n’en a plus rien à faire des principes arriérés des grands pères qui viennent de décéder. Goshem est un Ghetto et on veut en sortir. Voila la problématique des hébreux lorsque commence l’histoire du livre de Shemote et donc l’histoire de Pessa’h.

                C’est là que le Beth Halévy nous fait part de son explication. Lorsque Josef est mort, les juifs ont pris peur car plus personne n’était là pour les protéger en terre étrangère. Ils se sont donc dit faisons nous petits et essayons de ne pas nous faire remarquer par les non-juifs. En effet, ils n’avaient aucune idée de l’attitude que les égyptiens allaient avoir envers eux ou même envers leurs enfants après un petit moment passé en Egypte. Ils prirent donc tous ensemble la décision de ressembler aux égyptiens et de ne pas se différencier d’eux. A priori cela paraissait tout à fait normal. Le racisme et la xénophobie a toujours existé et le seul moyen de s’en échapper consiste à ne pas être différent. Cette réflexion est donc légitime et compréhensible de leur part. La seule vrai différence qui existait entre les égyptiens et les hébreux était la Brit Mila. Ils se mirent donc au moment de la circoncision à tirer sur le prépuce pour que la brit mila ne soit pas visible.

                Leur assimilation était assez bien réussi, ils avaient des apparences égyptiennes, leurs mitsvotes n’étaient pas visibles (à la manière des Marranes peut-être ?) et ils occupaient des places importantes dans le pays, les théâtres étaient plein de juifs et le pays avait parfaitement intégré ces hébreux là. Jusqu’au point où le verset (l’exode chapitre 1 verset 7) nous dit : ‘’ותימלא הארץ אותם’’ ‘’et la terre s’est remplis d’eux’’. L’intégration était parfaite et donc leur pari ou bien leur conception de l’exil était juste. Les égyptiens auraient du être ou heureux ou bien tout simplement insensible à l’intégration des juifs. Mais, un grand danger était présent avec cette action la. L’assimilation des juifs avait une énorme conséquence qui est la disparition totale de ce peuple. Qui dit assimilation dit prendre les coutumes du pays, se marier avec les filles du pays et petit à petit délaisser ses traditions et ses origines. Là se présente un problème grave. Les juifs n’avaient même pas fait attention à ce problème ou bien ils s’en moquaient complètement. C’est à ce moment là que Dieu à décidé de faire intervenir les égyptiens par le biais de Pharaon et il leur insuffla une haine du Juif. ‘’ויקוצו מפני בני ישראל’’ ‘’ils étaient écœurés des enfants d’Israël’’ la haine était arrivés à un sommet terrifiant. C’est la naissance de l’antisémitisme. Et en fin de compte les juifs qui voulaient se faire timide et inaperçus se sont faits pointer du doigt et dénoncer !

                Je ne cherche pas à justifier l’antisémitisme  car je trouve ça nul d’essayer de comprendre par exemple la Shoah ou bien tous les pogromes qui sont arrivés mais essayons de comprendre pour nous même et pour évoluer. Pourquoi tout cela nous est-il arrivé ? (Encore une fois je me fous bien des causes car on n’a pas à justifier ou bien expliquer mais essayons d’avoir une vision pédagogique et évolutive des catastrophes humaines. Dieu ne fait pas souffrir le juste si ce n’est pour qu’il se remette en cause.) Le gros problème des juifs en général aujourd’hui est l’antisémitisme. Des livres entiers ont été écrits pour remédier à l’antisémitisme. Des associations luttent contre l’antisémitisme et surtout le premier et le meilleur argument de l’agence juive, LA raison pour laquelle des centaines de familles émigrent en groupes chaque année vers Israël est l’antisémitisme. Théodore Herzl présentait l’état des juifs comme l’ultime solution à l’antisémitisme. Dans son livre justement l’état des juifs, Herzl présente l’antisémitisme comme Le problème du 20ème siècle et il annonçait même qu’une catastrophe comme la Shoah était inévitable. Mais la solution n’est pas de créer un état pour les juifs afin de ressembler à toutes les nations et pouvoir être au même niveau que toutes les nations ! Les juifs s’assimilent aux goyims, Hollywood c’est le rendez-vous pour discuter de musique Klezmer, Wall Streets possède des salles ou les prières sont organisées. Les grands noms qui sont d’origines juives ne manquent pas. On n’est même plus étonnés lorsqu’on apprend que Che Guevara est peut-être juif ou même Lénine. Tout simplement car La terre s’est remplie des juifs ! Comme au temps de l’exil égyptien, les juifs veulent solutionner l’antisémitisme et leur exil en s’assimilant et Dieu par sa bonté nous offre l’antisémitisme pour nous permettre de garder notre identité juive. Le Judaïsme a été sauvegardé uniquement GRACE à l’antisémitisme.

                Imaginez-vous une haute personnalité d’origine juive qui ne pratique pas du tout et pire il rejette sa religion et quand même on le pointe du doigt en lui disant sale juif. Mais c’est magnifique ! Grace à cette insulte il va se retourner dans son lit et se demander mais pourquoi m’a-t-il insulté de sale juif je n’ai rien de juif ? Grace à cette insulte NOTRE religion et notre culture se pérennisent ! C’est même un bienfait qu’ils nous font les antisémites. S’ils nous haïssaient vraiment ils devraient nous aider à nous assimiler ce qui n’est pas le cas !

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12 mars 2011 6 12 /03 /mars /2011 23:20

            Une question me taraude l’esprit depuis longtemps et je pense ne pas être le seul à me poser cette question. Comment se fait-il que des personnes justes et pieuses souffrent-elles tellement et sont victimes de terribles malheurs ? A priori, si Dieu attend de nous d’être des personnes justes et pieuses alors il devrait apporter le bonheur et l’allégresse à des personnes qui y arrivent! Et pourtant, nous pouvons entendre à droite et à gauche untel qui est tellement pieux souffre de telle maladie, untel qui est tellement juste a perdu sa femme, untel croule sous des problèmes financiers terribles ! Essayons d’analyser cela de manière plus profonde et plus objective.

            Dans la Meguilath Esther, (Chapitre 3, verset 4) il est dit à propos de Mardochée qui refusait de se prosterner à Hamann, ‘’ויהי כאמרם אליו יום יום ולא שמע אליהם’’ ‘’Et alors qu’on lui répétait chaque jour et il ne les écoutait pas’’. Hamann passait chaque jour devant Mardochée et ce dernier ne se prosternait pas, tout le monde disait et même criait à Mardochée de se prosterner mais néanmoins il leur tenait tête. Le Midrash nous explique à propos de cela que les descendants de Rachel font face aux mêmes épreuves dans leur vie et sont récompensés pareillement.  A propos de Josef, lorsque la femme de Potifar venait chaque jour voir Josef le suppliant de succomber à la tentation de l’adultère il est écrit quasiment le même langage que Mardochée (Genèse chapitre 39, verset 10), ‘’ויהי כאמרה אליו יום יום ולא שמע אליה’’ ‘’Et alors qu’elle lui répétait chaque jour il ne l’écoutait pas’’. De même, leur grandeur et leur récompense est identique car à propos de Josef il est écrit (Genèse chapitre 51, verset 2) ‘’ויסר פרעה את טבעתו’’ ‘’Et Pharaon retira sa bague (pour la donner à Josef)’’ et à propos de Mardochée il est écrit (Esther chapitre8, verset 2) ‘’ויסר המלך את טבעתו’’ ‘’Et le roi retira sa bague (pour la donner à Mardochée)’’.

            Ce midrash n’a pas pour but de nous raconter des histoires de grands mères avant d’aller se coucher. Ce Midrash veut en réalité que nous allions comprendre en amont la raison de la grandeur et l’élévation de ces Tsaddikims au titre de vice roi avec tous les honneurs qui vont avec. Comment Josef et Mardochée en sont arrivés à ces récompenses alors qu’aucun autre Tsaddik n’en est arrivé là ?

            Afin d’essayer de répondre à cette question, analysons maintenant pourquoi Dieu enlève en règle générale le bon et la tranquillité chez les justes. A priori, on peut répondre que Dieu essaye de les aider. En effet, les justes se trouvent à un niveau supérieur qui est l’attachement à Dieu et la préoccupation de Le servir. Or, si Dieu leur amenait la tranquillité et le bonheur, ils seraient attirés vers la matière et pourraient délaisser Dieu, c’est pour leur faciliter la tache et ne pas leur amener des tentations vaines que Dieu leur envoie des malheurs de temps en temps. Dans la même optique, essayons de comprendre comment se fait-il que des impies et des méchants soient tranquille et ne soient pas punis. Le midrash rapporte que le peuple d’Israël a demandé à Dieu pourquoi Il laisse les impies et les idolâtres impunis ? Ce à quoi Dieu leur a répondu par une métaphore. C’est comme une vigne, une personne possédant une vigne ne va pas vendanger sa vigne tant que les fruits ne sont pas encore bien mures. Il suffit d’attendre que les fruits soient bien mûrs et à ce moment on pourra réclamer les fruits. Ce Midrash est très complexe et demande deux introductions.

            La première introduction concerne Abraham Avinou lorsqu’il est devant Sodome et Gomorrhe et qu’il implore Dieu de ne pas détruire ces villes. Le langage d’Abraham est le suivant, (Genèse chapitre 18, verset 25) ‘’חלילה לך מעשות כדבר הזה להמית צדיק עם רשע’’ ‘’cela est profane pour toi de faire une chose pareille qui est de tuer le juste avec l’impie’’. Abraham s’adresse à Dieu en lui disant que ce qu’il va entreprendre n’est pas une chose faisable car cela relève du profane. Il existe deux sortes de destructions, une destruction totale qui n’amène rien de bon car cela détruit uniquement pour but de détruire. Et, il existe une destruction qui n’est en réalité que bénéfique car elle sert à amener du bon. On détruit pour faire repousser de manière plus belle et plus harmonieuse. Or, Dieu ne s’amuse pas à détruire pour seule fin la destruction. S’il détruit cela n’est que parce qu’il y a du bien derrière cela. Cela ressemble à un paysan qui laboure et ensuite plante du blé. Si une personne l’observait sans comprendre ce qu’il fait il pourrait le prendre pour un fou. D’abord il détruit sa terre avec la charrue et en plus de ça il jette ses graines dans la terre et donc il les perd. En réalité de ce travail qu’a entrepris le paysan ressortira une belle récolte. De même, pour Dieu tout ce qui apparait pour nous comme une destruction n’est en réalité qu’un laboure et une semence qui feront pousser une belle récolte. C’est pour cela que nous avons l’obligation de bénir Dieu de la même manière lorsqu’il nous arrive un bienfait ou un malheur. C’est pour cela que le Midrash a comparé les malheurs du peuple juif à une vigne. Après la récolte de cette vigne, on prend les raisins et on les écrase. Cela ressemble à une destruction et pourtant le jus qui en sort de ces raisins va nous permettre de faire du bon vin et donc de tirer un profit invraisemblable. L’exil et la destruction nous permettront de jouir d’une délivrance et d’une paisibilité qu’on ne peut imaginer. Le plaidoyer d’Abraham pour Sodome et Gomorrhe était dans cette logique. Comment peux-tu détruire un impie avec un juste ? Cela relève de la destruction qui n’apporte rien. Encore l’impie on peut comprendre mais pourquoi le juste ? Il fallait détruire les impies et laisser le juste voire cela pour qu’il tire les leçons qui l’aideront à s’améliorer.

            Passons à présent à la seconde introduction qui concerne les bontés que l’on peut recevoir dans ce monde. A priori, la majorité des bontés ne peut se recevoir ici si ce n’est après la venue du messie. Car les bontés pour le peuple d’Israël n’apportent pas que du bien mais apporte aussi la possibilité de se détourner du droit chemin. C’est pour cela que les Bne Israël doivent être prêts pour recevoir ces bontés. Tous ce qu’Essav possède ne sera uniquement profitable qu’au peuple d’Israël car lorsqu’Essav est né, Jacob le tenait par le talon. Mais, Dieu ne peut détruire Essav si le Peuple d’Israël n’est pas encore prêt à recevoir les possessions d’Essav car cela relèverai d’une destruction non profitable. C’est pourquoi, Dieu a dit d’attendre que la vigne soit mure pour vendanger. Dieu ne va punir les impies et les idolâtres uniquement si cela est profitable pour le peuple d’Israël.

            Revenons à présent à notre question de départ. Pourquoi il y a des justes qui souffrent dans notre si beau monde ? Si un homme a réussi à dominer son mauvais penchant et à ne suivre que le bien, pourquoi le priver du bonheur dans ce monde ?

            La guémara dans Bera’hot (7.) présente ainsi : le Tsaddik qui est heureux et qui n’a pas de malheurs c’est un juste complet. Ce juste est en réalité un Tsaddik qui a dominé son mauvais penchant et qui ne suit désormais que son bon coté. En réalité, Josef et Mardochée étaient confrontés chaque jour à la tentation. L’un la tentation de l’adultère et l’autre la tentation de l’idolâtrie. Mais, ils ont tous les deux eu une domination jusqu'à la destruction totale de leur mauvais penchant. Ils ont enduré une épreuve si ardue que désormais les autres épreuves paraissent comme des futilités face à cela et donc ils ne sont plus dérangés par leur Yetser ara.  C’est pour cela, qu’eux et uniquement eux, méritent leurs grandeurs qui sont le bonheur et la tranquillité dans ce monde car ils ne risquent pas d’être attirés par d’autres tentations.

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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 22:26

            3737 shabbat tableIl est vrai, que le Shabbat est central dans le Judaïsme, mais c’est aussi une fête très incomprise ! Pour certain, ce jour est une misère car c’est un gros chiffre d’affaire qui se perd pour l’entreprise. Pour d’autre c’est le bonheur car enfin un jour de la semaine nous permet de nous reposer. Certes, le jour du Shabbat se nomme Yom Menou’ha, le jour du repos, mais ce n’est pas du tout un jour de tout repos ! Il suffit juste de regarder le nombre de lois et de contraintes qui définissent le Shabbat ! Et dans ces lois là combien y a t-il de complication et de finesse ! Un de mes maîtres a l’habitude de dire que si on ne connait pas par cœur les tomes 3 et 4 du livre Micha Béroura écrit par le ‘Hafetz ‘Haim sur les lois de Shabbat, il transgresse chaque Shabbat ! En effet, regardons par exemple les lois ayant  trait à l’interdit de trier. Il y a des règles complexes, on n’a pas le droit d’utiliser un ustensile pour trier, si on veut effectivement trier il faut que ce soit pour un besoin immédiat et que l’on prélève ce qui nous intéresse du contraire (le bon du mauvais) ! Quand on parle de l’interdit de faire un nœud solide, encore une fois il y a des règles, ne pas faire un nœud d’artisan, ne pas faire un nœud qui est fait pour résister pendant longtemps (Kesher shel Kayama) et j’en passe des détails ! Si notre Shabbat est un jour où notre esprit doit tout le temps être occupé par ce très grand nombre de règles, comment pouvons-nous appeler ce jour un jour de repos ?

            Il y a un midrash qui dit qu’au moment du don de la Torah, Dieu a dit aux enfants d’Israël : « si vous gardez ma torah et mes lois, je vous donnerai un cadeau exceptionnel qui est une part au monde futur. » Sur cela les enfants d’Israël ont répondu qu’ils aimeraient savoir à quoi ressemble le monde futur, ce à quoi Dieu à répondu qu’il ressemble au Shabbat car le Shabbat c’est 1/60 du monde futur.

            Essayons de remonter aux sources du shabbat et à ses bases. Dieu a créé le monde en six jours, le septième jour il s’est ‘’reposé’’. Les six premiers jours de la création, Dieu n’a créé que du matériel. Le ciel et la terre, le soleil et la nuit, les plantes, les animaux et l’homme. Il ne manquait qu’une chose pour finaliser ce monde et lui donner une notion de ‘’shlémoute’’ d’entité. C’est le Shabbat. Le Shabbat était en réalité le but de ce monde, de créer tout le matériel à des fins spirituelles qui est le Shabbat. De la même manière, l’homme travaille tout les jours de la semaine, il est imprégné de matériel. L’homme doit arriver à la manière de Dieu le jour du Shabbat avec le sentiment d’avoir terminé tous ses travaux matériels et de rentrer dans une ménou’ha un repos immatériel qui est celui de la spiritualité. Le Shabbat n’est pas un jour où enfin on va pouvoir essayer le nouvel oreiller acheté pendant la semaine à Ikea mais plutôt un jour où l’on se donne entièrement à Dieu et à la spiritualité. Lors de cette journée, la matière ne doit pas nous agresser car c’est le jour où Dieu à terminé la création matérielle et s’est détaché de cette matière pour arriver au but de ce monde qui est l’usage du matériel à des fins spirituels.

            Pour pousser le bouchon plus loin, toute la semaine et tout les travaux de la semaine doivent être réglés en fonction du Shabbat. La Torah nous dit ‘’Za’hor éte yom haShabbat lékadésho’’, souvient toi du jour de Shabbat afin de le sanctifier ! Les travaux de la semaine doivent être réalisés sans contradiction avec la fête du Shabbat car ils n’ont de raison d’exister que pour le Shabbat.

            Si le Shabbat n’est que spirituel, vous allez me sauter dessus en me disant que ce n’est pas vrai ! On a une obligation de sanctifier le Shabbat avec des bons aliments et des beaux habits ! Cela n’est pas du tout contradictoire. Imaginez que vous recevez un proche de la famille que vous n’avez pas vu depuis longtemps. Vous allez le recevoir bien habillé, vous allez lui préparer un festin et même acheter une bouteille de champagne pour l’occasion. Est-ce que cela veut dire que c’est le champagne qui va vous réjouir ou bien c’est pour honorer votre proche que vous avez ouvert un champagne ? C’est évident que c’est pour l’honorer ! De la même manière la joie qu’on a de recevoir le Shabbat nous donne envie de l’honorer en préparant des repas fabuleux.

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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 11:52

l'éluJe tiens à conseiller le chef d’œuvre de Chaïm Potok L’Elu. Ce livre ma donné personnellement énormément de réflexion.  L’auteur nous présente dans ce livre les différences et les hostilités entre les communautés de New York. D’un coté la communauté  ultra-orthodoxe ‘Hassid et de l’autre une communauté universitaire ultra sioniste. Les deux communautés étant de nature opposée un lien entre elles est carrément impossible.  Mais finalement une partie de baseball va créer une relation entre deux enfants des deux sectes opposées. Au départ, très hostile l’un à l’autre ils vont finalement essayer de comprendre les mécanismes et les dessous de leur tradition respective. En passant par le Baal Shem Tov ou Herzl et en alternant  Talmud et étude de psychologie.

Ce roman m’a fait comprendre finalement que malgré les différences qui existent entre les communautés juives, il ne faut pas oublier que nous sommes en exil. Toutes les sortes de Judaïsme ont leurs sources et leur particularité. On ne peut pas tout comprendre mais il faut se rappeler que nous aspirons à la même chose et que les textes que nous étudions sont les mêmes (Talmud et Torah). Il y’a 70 facettes de compréhension et qu’une facette bien qu’on ait des difficultés à la comprendre ce n’est pas pour cela qu’il faut l’exclure. Bien au contraire essayons de l’approfondir pour essayer de la comprendre. Qu’on soit Ashkénaze ou Séfarade, ‘Hassid de breslev ou ‘Hassid ‘Habad, Témani, Tunisien, Lituanien, Marocain ou Hongrois, notre Dieu est le même, la prière est quasiment la même, notre Torah est la même et nous attendons le même messie. Pourtant il est vrai des différences nous séparent, l’un mange de la Dafina le samedi midi, l’autre de Shoulent , ou encore de Bkayla. Que je prononce les mots de la prière de telle ou telle manière ou encore que j’étudie le Talmud de manière philosophique ou de manière Yeshiviste ? Cela n’a pas d’importance car ce n’est finalement que de la forme ! Le fond reste le même, on a tous une mère juive derrière le dos  qui s’inquiète si l’on a assez mangé après trois assiettes de guifelte fish !

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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 23:05

Au début de paracha Ytro, La thora nous relate l’histoire de la rencontre entre Moshé Rabbénou et son beau-père Ytro. Le verset nous dit : ‘’ויספר משה לחותנו... ’’ ‘’Moshé a raconté à son beau père tout ce que Hashem leur a fait’’. A priori, il y’a une question qui se pose car toute la raison pourquoi Ytro et venu voir les Bnei Israël c’est justement parce qu’il avait entendu tout les miracles d’Hashem alors pourquoi Moshé avait besoin de lui raconter une nouvelle fois ? Et même s’il lui racontait une nouvelle fois le verset dit que Ytro a entendu pour la seconde fois l’histoire de la sortie d’Egypte et les miracles il dit alors : ‘’ ברוך השם אשר הציל אתכם ‘’ ‘’Bénit soit Hashem qui vous a sauvé’’. Pourquoi la première fois que Ytro a entendu les miracles, lorsqu’il était en Midiane il n’a pas béni Hashem alors que la seconde fois il l’a béni ?

C’est pour cela que les ‘Hakhamim disent que les paroles d’un élèves et les paroles du maitres ne se ressemblent pas, la première fois qu’il a entendu les faits de la sortie d’Egypte s’était par le biais d’autres personnes, c’était les rumeurs qui couraient tandis que là il entend directement de la bouche de Moshé qui l’a vécu lui-même.

Ici nous voyons un point d’une grande importance, pour l’enseignement il faut toujours rechercher un maitre qui a une Emounah parfaite et qui soit Irei Shamaim, c’est-à-dire qu’il soit entier et déterminé dans sa relation avec Dieu. Par exemple, un enseignant qui racontera à ses élèves les miracles et la sortie d’Egypte alors qu’il lui manque une toute petite lueur d’Emounah, ces miracles n’apparaitront pas comme s’ils étaient racontés par un grand Irei Shamaim. Un élève du Gaon de vilna a raconté une fois que lorsque le Gaon de Vilna a fait la Drasha sur ‘’אל תקשו לבבכם כמריבה’’ ces mots lui ont trotté dans la tête pendant des semaines car justement la personne qui les racontés était le Gaon de Vilna.

Dans le Talmud Yerushalmi et Tossfot dans Haguiga Daf 15b il est mentionné l’histoire où une fois un Rav du nom d’Avouya qui était une personne importante à Yerushalaim a convié chez lui plein de ‘Hakhamim pour la brit mila de son fils. En attendant la brit mila, ils se sont mis à étudier. Leur étude était tellement intense qu’un feu est descendu. Avouya est arrivé alors et leur a demandé : ‘’ voulez vous bruler ma maison ?’’ Ils ont répondu que non ils étaient en train d’étudier la Thora de manière si intense que c’était comme si qu’elle descendait du Mont Sinaï. Sur ça Avouya a répondu que si c’est ainsi et que l’enfant a tenu à cette intensité il faut dédier cet enfant à la Thora. La Guémara là-bas nous dit que puisque les paroles d’Avouya n’étaient pas entièrement pour Hashem, elles n’étaient pas Lechem Shamaim alors son souhait ne s’est pas accompli. Le Saba Mi Chelem explique que puisqu’il l’a emmené dans un ‘Héder ou le Melamed ne faisait pas son travail entièrement Lechem Shamaim alors cet enfant n’a pas pu  apprendre la Thora de sa bouche. C’est pour cela que les ‘Hakhamim disent que si l’enseignant ressemble à un malakh d’Hashem c'est-à-dire qu’il fait son travail entièrement dévoué à Hashem alors les élèves pourront apprendre de lui la Thora mais sinon il ne faut pas le placer comme enseignant car les enfants ne pourront pas apprendre de lui.

Cela rejoint deux autres enseignement des ‘Hakhamim : ‘’ lorsqu’on apprend la thora de son maitre il faut regarder son visage car cela amène de la Irat Shamaim’’ ‘’Il faut aller rendre visite à son maitre pendant les fêtes juives car le voir pendant la fête et voir comment il le vit plein de bonheur et de Irat Shamaim amène à l’élève de la Irat Shamaim’’.


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  • : Je n'ai pas l'audace de pretendre avoir les reponses aux questions, je ne pretends pas connaitre les definitions exactes de telle ou telle notion, mais, je me pose beaucoup de questions sur ma vie, sur la religion que je tente de pratiquer pleinement. Voyant que certaines questions sont partages et que mes reflexions peuvent tracer quelques debuts de pistes je me suis dit que cela pourrait etre utile de les publier, d'ou l'idee de ce present blog. Bonne lecture.
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  • Les questions affluent, le bouton pause n'existe pas dans la dynamique de quete de snes. J'essaie de partager quelques reflexions que j'ai put avoir. Je pense que l'étude comme le souligne Maimonide est avant tout un moyen de rendre éternel la Tora
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